Aquí, el tiempo fluye con el agua. En un entorno verde, a bordo de un "plato", la embarcación tradicional del Marais Poitevin, los visitantes se deslizan por uno de los canales que surcan el paisaje formando un inmenso laberinto acuático.
Aunque la "Venise verte" es la parte más emblemática del Marais Poitevin, sólo representa un tercio de las 110.000 hectáreas del parque natural regional, el 2º humedal más grande de Francia, que se extiende entre Niort y el Atlántico.

El Marais Poitevin tiene tres caras. La primera es la marisma húmeda, con su laberinto de canales bordeados de alisos, álamos y fresnos desmochados con extrañas siluetas que asoman desde las orillas. Aquí, entre dos paradas en los puertos y pueblos encantadores, podrá celebrar el matrimonio entre el agua y una vegetación exuberante adornada con todos los tonos de verde. Las marismas secas cambian radicalmente de paisaje: inmensas llanuras que se extienden sin fin hacia el océano, protegidas por diques y surcadas por grandes canales. En la Baie de l'Aiguillon o marisma marítima, el océano es infinito, con sus mareas, sus praderas saladas y sus marismas que hacen las delicias de las aves migratorias.

El Marais Poitevin puede parecer fruto de la naturaleza, pero todo se lo debe a la obra del hombre. Cubierto por el mar hace 8.000 años, se había convertido en una marisma hostil. A partir del siglo XI, los monjes intentaron drenar la tierra para explotar el suelo. Las abadías de Maillezais y Aliénor son testigos de este pasado, donde se emprendieron obras faraónicas que continuaron durante varios siglos y culminaron en el complejo sistema hidráulico que conocemos hoy.

Entre tierra y mar, entre agua dulce y salada, el Marais continúa su historia, preservando con pasión la extraordinaria diversidad de su flora y fauna y la riqueza de este patrimonio excepcional.


Fabienne Azire

Ici, le temps s’écoule au fil de l’eau. Dans un écrin de verdure, à bord d’une plate, la barque traditionnelle du Marais poitevin, le visiteur glisse le long d’un des canaux qui quadrillent le paysage pour former un immense labyrinthe aquatique.
Si la « Venise verte » est la partie la plus emblématique du Marais poitevin, elle ne représente qu’un tiers des 110 000 hectares du parc naturel régional, la 2e plus grande zone humide de France, qui s’étend entre Niort et l’Atlantique.

Car le Marais poitevin a trois visages. Le marais mouillé, d’abord, et son dédale de canaux bordés d’aulnes, de peupliers et de frênes têtards aux étranges silhouettes qui fixent les berges. Ici, entre deux haltes dans les ports et les charmants villages, on célèbre le mariage de l’eau et d’une végétation luxuriante qui se pare de toutes les nuances du vert. Changement radical de décor avec le marais desséché où d’immenses plaines ravies sur l’océan s’étendent sans fin, protégées par des digues et sillonnées de grands canaux. Avec la baie de l’Aiguillon ou marais maritime, voici l’infini de l’océan avec ses marées, ses prés salés et sa vasière qui font le bonheur des oiseaux migrateurs.

Le Marais poitevin semble être le fruit de la nature, mais il doit tout au travail de l’homme. Recouvert par la mer il y a 8 000 ans, il était devenu un marécage hostile. Dès le XIe siècle, des moines cherchent à assécher les terres pour en exploiter le sol. Les abbayes de Maillezais et d’Aliénor témoignent de ce passé où furent entrepris des aménagements pharaoniques poursuivis pendant plusieurs siècles pour aboutir au système hydraulique complexe que l’on connaît aujourd’hui.

Entre terre et mer, entre eau douce et eau salée, le Marais poursuit son histoire, veillant avec passion à préserver l’extraordinaire diversité de sa faune et de sa flore et la richesse de ce patrimoine d’exception.


Fabienne Azire

Sello - Marisma Poitevin - Letra Verde