Pierre Puvis de Chavannes was born in Lyon in 1824, the son of a mining engineer and the daughter of a Lyonnais family. As a young man, not yet thinking of a career as an artist, he prepared for the entrance exam to the École Polytechnique, but his frail health forced him to abandon his studies. After a trip to Italy in 1846, he decided to train as a painter and moved to Paris, where he briefly joined the prestigious studios of Henry Scheffer, Eugène Delacroix and Thomas Couture. Despite a difficult start, his entries to the Salons were all rejected until 1858, when he moved to a studio in Place Pigalle. At the same time, he discovered mural decoration by painting panels for his brother's country house in Saône-et-Loire.

In 1859, he finally attracted critical attention with Un retour de chasse, exhibited at the Salon. Two years later, the French state purchased Concordia, a monumental composition now housed in the Musée d'Amiens, along with its counterpart, Bellum, donated by the artist. With official recognition, he began to rack up honors and commissions. He distinguished himself by creating large-scale wall decorations, common during the Third Republic, for the museums of Amiens, Marseille and Rouen, the town hall of Poitiers and then Paris, and the amphitheatre of the Sorbonne. He also painted canvases for the Pantheon.

In 1883, the city of Lyon asked him to decorate the new monumental staircase at the Palais des Arts. The artist painted Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses, a landscape bathed in evening light and populated by idealized figures. In matte tones reminiscent of the fresco art he had admired in Italy, he depicts the golden age of pagan antiquity on the one hand, and modern Christian times on the other. These compositions give an impression of serenity and suspended time. Shortly before his death, Pierre Puvis de Chavannes married the woman who had become his muse, Marie Cantacuzène, a Romanian princess he had met years earlier in Théodore Chassériau's studio.

A recluse by nature, the artist remained independent and belonged to no school, but his synthetic style, later described as Symbolist, inspired many artists.

Pierre Puvis de Chavannes naît à Lyon en 1824, d’un père ingénieur des Mines et d’une mère descendante d’une famille lyonnaise. Au cours de sa jeunesse, ne songeant pas encore à une carrière d’artiste, il se prépare au concours d’entrée à l’École polytechnique mais sa santé fragile le contraint à renoncer à ses études. Après un voyage en Italie en 1846, il décide de se former à la peinture et rejoint Paris, où il intègre, chaque fois brièvement, les ateliers prestigieux d’Henry Scheffer, Eugène Delacroix et Thomas Couture. Malgré des débuts difficiles, ses envois aux Salons étant tous refusés jusqu’en 1858, il s’installe dans un atelier de la place Pigalle. Il découvre parallèlement la décoration murale en peignant des panneaux destinés à la maison de campagne de son frère, en Saône-et-Loire.

En 1859, il attire enfin l’attention des critiques avec Un retour de chasse, exposé au Salon. Deux ans plus tard, l’État achète Concordia, une composition monumentale aujourd’hui conservée au musée d’Amiens avec son pendant offert par l’artiste, Bellum. La reconnaissance officielle acquise, il cumule honneurs et commandes. Il s’illustre ainsi dans la réalisation de grands décors muraux, courants sous la Troisième République, pour orner les musées d’Amiens, de Marseille et de Rouen, l’hôtel de ville de Poitiers puis celui de Paris ou encore l’amphithéâtre de la Sorbonne. Il peint également des toiles pour le Panthéon.

La Ville de Lyon le sollicite en 1883 pour le décor du nouvel escalier monumental du Palais des Arts. L’artiste peint Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses, un paysage baigné par la lumière du soir peuplé de figures idéalisées. Dans les tons mats qui rappellent l’art de la fresque, qu’il avait admiré en Italie, il représente l’âge d’or de l’Antiquité païenne, d’une part, et les temps modernes chrétiens, d’autre part. De ces compositions émane une impression de sérénité et de temps suspendu. Peu avant sa mort, Pierre Puvis de Chavannes épouse celle qui était devenue sa muse, Marie Cantacuzène, une princesse roumaine rencontrée des années plus tôt dans l’atelier de Théodore Chassériau.

De nature solitaire, l’artiste est resté indépendant, n’a appartenu à aucune école mais son style synthétique, plus tard qualifié de symboliste, a inspiré de nombreux artistes.

Philatelic document - Puvis de Chavannes