花园艺术与它所代表的世界密不可分。在日本和法国，园林艺术反映了产生园林艺术的文化精髓。

在京都郊外的银阁寺花园漫步，就足以体会到其设计的节制，平面和视角的层次感，隐藏和逐渐显露元素的相互作用，空隙、实体、植被和象征净化的水与建筑之间的对话。
银阁寺（银阁）是根据室町时代（1336-1573 年）第八代将军足利义政的命令建造的。这座花园受禅宗启发，强调通过平静和安详来表达美感，引人冥想。园内有 "银沙滩 "和 "Kôgetsudai"，"银沙滩 "是一望无际的白沙，层层叠叠，宛如波浪，"Kôgetsudai "则是一个白沙截顶圆锥。
1994 年，它的历史价值得到认可，被联合国教科文组织列为世界遗产。

至于沃-勒-维孔特（Vaux-le-Vicomte），它体现了一种不同的传统，一种对自然及其壮丽的不同理解。在这里，透视法并不玩弄幻觉，而是以严谨的几何图形将自己强加于人，勾勒出灌木的刺绣、修剪、切割、组织梯田、在水池中戏水，就像文艺复兴时期的意大利所做的那样，象征着人类的理性和力量，象征着人类决定社会秩序的显而易见的命运。这些建筑非但没有融入自然，反而将自己强加于自然。
在沃园，路易十四的财政总监尼古拉-富凯（Nicolas Fouquet）邀请了古典主义中最伟大的人物，特别是园艺家勒诺特尔（Le Nôtre），他也是凡尔赛公园花园的设计者。

L’art du jardin est indissociable de la représentation du monde qui le sous-tend. Et, au Japon comme en France, il traduit l’essence de la culture qui le produit.

Il suffit de se promener dans le jardin du Ginkaku-ji, le temple du Pavillon d’argent, dans les environs de Kyoto, pour percevoir la retenue du geste ayant présidé à sa conception, le rôle de l’étagement des plans, des perspectives, le jeu de la dissimulation et de la révélation progressive des éléments, le dialogue des vides, des pleins, de la végétation, de l’eau, symbole de purification, avec les bâtiments.
Le Ginkaku-ji (Le Pavillon d’argent) fut édifié sur ordre d’Ashikaga Yoshimasa, huitième shogun de l’époque de Muromachi (1336-1573). Inspiré par le bouddhisme zen, le jardin privilégie l’expression de la beauté par celle du calme, de la sérénité, invitant à la meditation. On y trouve le « Ginshadan », étendue de sable blanc modelée en gradins pour figurer les ondes, ainsi que le « Kôgetsudai », cône tronqué de sable blanc.
En 1994, sa valeur historique fut reconnue et il fut inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Vaux-le-Vicomte, quant à lui, incarne une autre tradition, une autre conception de la nature et sa magnificence. La perspective n’y joue pas avec l’illusion, elle s’impose dans une rigueur géométrique, elle y dessine des broderies d’arbustes, elle taille, elle coupe, elle organise des terrasses, des jeux d’eau dans des bassins, comme on le faisait dans l’Italie de la Renaissance, elle symbolise la rationalité et la puissance de l’homme, sa destinée manifeste qui détermine l’ordre social. Loin de se fondre dans la nature, les bâtiments s’imposent à elle.
À Vaux, le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, invite les plus grands noms du classicisme, et notamment le jardinier Le Nôtre, à qui l’on devra aussi les jardins du parc de Versailles, à composer l’une de ses réalisations les plus brillantes.

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